Pourquoi, alors que nous sommes parfaitement informé.e.s des enjeux écologiques et climatiques et des moyens de changer nos comportements et modes de vie, nous ne changeons pas et n’agissons pas à la hauteur de ces enjeux ?
C’est cette question qui passionne notre invitée, Séverine Millet, dans l’épisode #50 de Tipping Point.
En comprenant et en acceptant la dimension humaine du changement, comment pouvons nous avancer vers une transition à la hauteur des enjeux ?
Depuis toute petite Séverine se questionne sur le sens de la vie et ce qui constitue notre humanité. Très jeune, sa sensibilité écologique et sociale la pousse à vouloir sauver le monde, et c’est avec sa casquette d’avocate qu’elle commence sa carrière auprès de grandes organisations humanitaires et internationales sur les sujets de crime de guerre et de crimes contre l’humanité. Séverine poursuit en s’attaquant au sujet du Green Washing avant de fonder en 2006 Nature Humaine pour se dédier pleinement à la question du facteur humain, clé indispensable et stratégique de la transition écologique et climatique.
Son constat est simple : de nombreux acteurs de l’environnement, du climat, de la RSE se sentent impuissants à faire changer les comportements. Et pour cause, il est très difficile de parvenir au changement profond nécessaire avec le même cerveau, la même culture et les mêmes fonctionnements et conditionnements que ceux qui nous ont conduits où nous en sommes aujourd’hui.
Il est donc temps de mieux appréhender le Facteur Humain, dimension du changement à la croisées de plusieurs disciplines (psychologie, sociologie, anthropologie, biologie…) et d’accepter de regarder les résistances, croyances, émotions…qui se manifestent comme des clés majeures du changement.
Comprendre les résistances c’est se donner la chance de réussir sa démarche RSE !
Alors, la peur, la culpabilité, la colère sont elles de bonnes sources de motivation pour l’action ? De quoi sommes nous vraiment responsables ? Comment se sentir en capacité d’agir ?
Nous explorons ces questions avec Séverine qui nous partage avec beaucoup de générosité le fruit de ses expériences et travaux de recherche.
Elle nous encourage à regarder le modèle trans-théorique des docteurs en psychologie Prochaska et DiClemente comme point d’appui pour comprendre pourquoi certaines personnes agissent et d’autres pas, et comment impliquer chacun à son rythme. Le tout sans jugement !
Enfin, nous revenons également à l’importance de la dimension corporelle de l’Être Humain, la connexion à notre corps – connaître et expérimenter la nature en nous – afin de ne pas créer une société écologique déconnectée de ce dont elle parle.
Nous vous encourageons à prendre des notes si vous le pouvez, cet épisode vous donnant de véritables clés de compréhension pour aborder le changement dans vos organisations respectives.
Les ressources mentionnées par Séverine :